Don de rein : témoignage chiffré de mon expérience de donneur vivant
Lors du DÉFI CHAÎNE DE VIE 2022 – Montérégie, j’ai été amenée à prononcer quelques mots devant les participants. À l’occasion de la Journée mondiale du don d’organes et de tissus, ce 17 octobre, je me permets de mettre en forme mes notes et de les partager plus largement.
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Je pense que les bienfaits de la greffe d’organes pour le receveur sont assez évidents, mais je laisserai les autres intervenants vous en parler, tout comme de la disponibilité des organes en général.
C’est en chiffres que je témoignerai de mon expérience de donneur vivant. Voici donc !
2016 : L’année où j’ai donné mon rein gauche à ma bonne amie Julie.
47 : L’âge que j’avais au moment de l’opération.
4 : Le nombre de jours qu’ont pris tous les tests pour évaluer ma capacité physique à faire le don et pour s’assurer de ma compatibilité avec Julie.
6 : Le nombre de mois qu’a pris le processus d’évaluation entre le premier appel à l’infirmière pivot et la transplantation. D’habitude, ce processus s’étire sur 1 an et quelques mois.
1 : La chirurgie laparoscopique à laquelle je me suis soumise.
5 : Le nombre de cicatrices que l’opération a laissées. 4 petits trous autour de la cage thoracique ne sont plus visibles. La 5e est « bikini », 5 centimètres tout juste au-dessus du pubis, pratiquement invisible.
2 : Le nombre de dodos à l’hôpital après la chirurgie.
7 : Le nombre de semaines de congé avant de reprendre mes activités pareil comme avant.
0 : Le nombre de complications opératoires.
0 : Aussi, le nombre de restrictions alimentaires ou de restrictions aux activités auxquelles je peux participer.
Un jump au chiffre 8000 : c’est le nombre de kilomètres que j’ai parcourus à vélo en 2021 (je suis à 5500 pour l’année courante).
À ces chiffres, j’aimerais opposer celui-ci : 3700.
3700, c’est le nombre d’heures de dialyse que ma receveuse n’a pas eu à subir depuis la greffe. Ce sont 3700 heures qu’elle a pu passer avec son mari, avec ses enfants, à travailler, à profiter de la vie, à continuer à être mon amie.
Alors je voudrais vous remercier tous d’être ici pour écouter et propager le message des bienfaits du don d’organes. Parce que ça prend des humains pour venir en aide aux humains.